C'est une maison où je suis né
Qui me connaît, qui m'a bercé
Dans l'ombre des résiniers
Une maison rongée par le sel
Qui se débat contre le ciel
Entre la terre et le soleil
Où j'entends les volets claquer
D'où je vois les poissons voler
Quand je pars pêcher les étoiles
Une ti case où le temps s'arrête
Qui a essuyé mes tempêtes
Connu nos fêtes et nos défaites
Elle a des trésors oubliés
Des fantômes et des secrets
Qu'il ne faut plus déranger
Une maison hantée par le vent
Un endroit où les habitants
Sont tous un peu revenants
J'ai gardé mon cœur attaché
À ces bouts de planches usées
Au passage des alizés
Une maison qui m'a vu grandir
Qui doucement me voit vieillir
Où j'envisage mon avenir
C'est de ce coin du paradis
Que, pour de bon, j'aurai envie
Un jour de lever les voiles
C'est ma maison, pas un château
Juste une ti case posée sur l'eau
