Les Animaux Malades De La Peste

7 Shazams

Music Video

Les animaux malades de la peste
Watch {trackName} music video by {artistName}

Credits

PERFORMING ARTISTS
Serge Reggiani
Serge Reggiani
Performer
Philippe David
Philippe David
Performer
COMPOSITION & LYRICS
Jean de La Fontaine
Jean de La Fontaine
Songwriter
Philippe David
Philippe David
Arranger
PRODUCTION & ENGINEERING
Jacques Bedos
Jacques Bedos
Producer

Lyrics

Les animaux malades de la peste Un mal qui répand la terreur Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom) Capable d'enrichir en un jour l'Achéron Faisait aux animaux la guerre Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés On n'en voyait point d'occupés À chercher le soutien d'une mourante vie Nul mets n'excitait leur envie Ni Loups ni Renards n'épiaient La douce et l'innocente proie Les Tourterelles se fuyaient Plus d'amour, partant plus de joie Le Lion tint conseil, et dit: Mes chers amis Je crois que le Ciel a permis Pour nos péchés cette infortune Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux Peut-être il obtiendra la guérison commune L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents On fait de pareils dévouements Ne nous flattons donc point; voyons sans indulgence L'état de notre conscience Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons J'ai dévoré force moutons Que m'avaient-ils fait? Nulle offense Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger. Je me dévouerai donc, s'il le faut; mais je pense Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi Car on doit souhaiter selon toute justice Que le plus coupable périsse -Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi Vos scrupules font voir trop de délicatesse Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce Est-ce un péché? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur En les croquant beaucoup d'honneur Et quant au Berger l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux Etant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir On n'osa trop approfondir Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances Les moins pardonnables offenses Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins Au dire de chacun, étaient de petits saints L'Âne vint à son tour et dit: J'ai souvenance Qu'en un pré de Moines passant La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense Quelque diable aussi me poussant Je tondis de ce pré la largeur de ma langue Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net A ces mots on cria haro sur le baudet Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit animal Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal Sa peccadille fut jugée un cas pendable Manger l'herbe d'autrui! quel crime abominable Rien que la mort n'était capable D'expier son forfait: on le lui fit bien voir Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir
Lyrics powered by www.musixmatch.com
instagramSharePathic_arrow_out