Éclats

Y a tout l'monde qui parle alors j'entends rien J'sais pas qui j'dois être, j'sais encore moins c'est quoi être moi Pourrais-je toucher ton visage même du sang sur les mains? Souvent quand ils voient qui j'suis, ils veulent plus voir le mien Je sais que j'dois l'cacher, mais pas le laisser pour mort Parfois j'me dis qu'les intérêts, ils passent avant l'amour Souvent, j'ai raison, parfois, j'ai tort Et quand j'ai tort, j'me déteste à en vomir Et je sais que les jours perdus ne pourront jamais revenir Et que sans amour, je n'trouve pas de saveurs dans mes souvenirs Une poignée de fardeaux que j'aimerais cacher dans un cimetière Mais qui resteront près de moi jusqu'à mes derniers soupirs J'ai si peur du jour où je n'voudrais plus rien ressentir Où j'enfermais mon cœur et l'interdirais d'sortir Parfois, j'aimerais fuir un peu toutes les choses qu'il y'a sur terre Si je m'ouvrais à toi, voudrais-tu encore me sourire? Pourrais-je me sauver de ces cruels désirs? Je n'sais plus qui je suis dans ce cruel désordre Chaque jour les pièces de mon identité s'déchire Ce serait mentir, de dire que c'est à cause des autres Et quand je saigne, elle glisse dans mes plaies Pour s'emparer d'mon être Cette noirceur que j'essaye de fuir, mais qui s'enferme dans ma tête Et quand le ciel se dégage, je me torture tant je regrette Peut-être qu'un jour, je te partagerais mes pensées secrètes Mais si je m'ouvre à toi, est-ce que tu resteras discrète? Ou est-ce tu montreras du doigt chacune de mes cachettes? Qui est le vrai moi au milieu de ces facettes Parmi celles qui te fascinent, parmi celles que je déteste Aurai-je un peu de paix, parmi les jours qui m'reste Je rêve de jours heureux, mais tant de fardeaux me lestent Mon cœur me parle et moi, je le conteste Aurai-je un peu de paix parmi les jours qui m'reste