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PERFORMING ARTISTS
Georges Brassens
Georges Brassens
Performer
Pierre Nicolas
Pierre Nicolas
Performer
COMPOSITION & LYRICS
Georges Brassens
Georges Brassens
Composer
Pierre Nicolas
Pierre Nicolas
Arranger

Lyrics

La veuve et l'orphelin, quoi de plus émouvant Un vieux copain d'école étant mort sans enfants Abandonnant au monde une épouse épatante J'allai rendre visite à la désespérée Et puis, ne sachant plus où finir ma soirée Je lui tins compagnie dans la chapelle ardente Pour endiguer ses pleurs, pour apaiser ses maux Je me mis à blaguer, à sortir des bons mots Tous les moyens sont bons au médecin de l'âme Bientôt, par la vertu de quelques facéties La veuve se tenait les côtes, Dieu merci Ainsi que des bossus, tous deux nous rigolâmes Ma pipe dépassait un peu de mon veston Aimable, elle m'encouragea "bourrez-la donc" Qu'aucun impératif moral ne vous arrête Si mon pauvre mari détestait le tabac Maintenant la fumée ne le dérange pas Mais où diantre ai-je mis mon porte-cigarettes À minuit, d'une voix douce de séraphin Elle me demanda si je n'avais pas faim "Ça le ferait-il revenir", ajouta-t-elle De pousser la piété jusqu'à l'inanition Que diriez-vous d'une frugale collation Et nous fîmes un petit souper aux chandelles Regardez s'il est beau, dirait-on point qu'il dort Ce n'est certes pas lui qui me donnerait tort De noyer mon chagrin dans un flot de champagne Quand nous eûmes vidé le deuxième magnum La veuve était émue, nom d'un petit bonhomme Et son esprit se mit à battre la campagne Mon Dieu, ce que c'est tout de même que de nous Soupira-t-elle, en s'asseyant sur mes genoux Et puis, ayant collé sa lèvre sur ma lèvre "Me voilà rassurée", fit-elle, "j'avais peur" Que, sous votre moustache en tablier de sapeur Vous ne cachiez coquettement un bec-de-lièvre Un tablier de sapeur, ma moustache, pensez Cette comparaison méritait la fessée Retroussant l'insolente avec nulle tendresse Conscient d'accomplir, sommes toute, un devoir Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir Paf, j'abattis sur elle une main vengeresse Aïe, vous m'avez fêlé le postérieur en deux Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux Craignant avoir frappé de façon trop brutale Mais j'appris, par la suite, et j'en fus bien content Que cet état de choses durait depuis longtemps Menteuse, la fêlure était congénitale Quand je levai la main pour la deuxième fois Le cœur n'y était plus, j'avais perdu la foi Surtout qu'elle s'était enquise, la bougresse Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul Et ma main vengeresse est retombée, vaincue Et le troisième coup ne fut qu'une caresse Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul Et ma main vengeresse est retombée, vaincue Et le troisième coup ne fut qu'une caresse
Writer(s): Georges Brassens Lyrics powered by www.musixmatch.com
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