J'ai froid, la porte a claqué derrière moi
Ici je dois payer ce que je dois
Moi qui rêvais de paillettes et d'or
De Vegas pas de Maisons-Alfort
Ici tout est gris et étroit
Y'a des barreaux à ma fenêtre
Y'a un verrou à ma porte
Y'a le temps qui s'arrête
Et tout ce que le diable emporte
Et mon âme qui fane
A l'ombre de leur corridor
Chambre avec vue sur mirador
J'ai pris perpet et même si je sors
Personne ne m'attendra dehors
Et n'être plus qu'un matricule
Assis au fond de ma cellule
Le pas des matons
Rythmant mes nuits, ma solitude
En chaine, sans un remord
Ecouter la pluie dehors
Les bruits sourds de la prison
Et mon âme qui fane encore
A l'ombre de leur corridor
Chambre avec vue sur mirador
J'ai pris perpet et même si je sors
Personne ne m'attendra dehors
Et tourner, tourner en rond
Comme un animal en cage
Et tourner, tourner en rond
Seul, égaré, dans le vague
Se dire que de l'autre coté
La vie est ensoleillée
Toujours le pas des matons
Me ramène à la réalité
A l'ombre de leur corridor
Chambre avec vue sur mirador
J'ai pris perpet et même si je sors
Personne ne m'attendra dehors
Il faut du courage
Pour oublier les grillages
Qui font de toi un homme sans visage
Un homme sans âge
Ici la vie c'est la mort
Notre raison d'y croire encore
