Rome

Arrogante et fragile Sinueuse, éphémère Elle nous prend L'imposture éclatante La pudeur des silences Aux sillages incertains Des orages, des mirages Des vautours aux dents longues La beauté oubliée Des moments d'innocence Telle des flèches en plein vol Elle fuse et dessine des courbes Aux désirs d'éternelles traversées Vers des promesses d'avenir Ô silence ô anges de grâce Silence Rome est tombée Ô silence Silence ô anges Silence Je vais me coucher Obsédante et frénétique De ses froideurs connectiques Elle nous enlace De sa vérité piétinée Confessions télévisées Pour les cerveaux embrumés Oh dis moi Dis moi encore Qu'au bout de la nuit Coulent des rivières d'eau pure Aux courbures de ton corps Portée par l'ivresse des voyages Aux destins incertains Des nuées de promesses, d'illusions en détresse Pour des hommes de rien Serre moi, serre moi encore Jusqu'au bout de la nuit Où coulent des rivières d'eau pure Aux courbures de ton corps endormi Ô silence ô anges de grâce Silence Rome est tombée Ô silence Silence ô anges Silence L'ivresse et la rage des pavés éclaboussés Me bordent de leur linceul immaculé pour un dernier baiser Dans la torpeur du jour, c'est l'amour qui nous emporte Silence Silence Je vais me coucher Je vais me coucher