Pilou n'aime plus jouer, ni parler, ni rire, ni grimper aux arbres
Très souvent, il s'éloigne du terrain de sport où jouent ses amis
Et va s'asseoir au bas du grillage
Le terrain de jeu est vide, vide
La nuit descend peu à peu sur la ville
Pilou attend
Il rentrera chez lui quand tout sera noir
Ah, s'il pouvait les dévisser, ses oreilles
Et les fourer dans ses poches
Pour que personne ne les voit plus
S'il pouvait les arracher, les jeter dans le fleuve
Les donner à manger aux poissons
S'il pouvait être comme Nick, comme Alain
Comme Mathieu, comme tous les autres
