Si je vous fuis des yeux

Je me lève, je prends mon sac je dis "à ce soir" Puis je me casse, traverse les rues comme un zombie Et le cerveau en état critique sans trop savoir pourquoi Il faut je me pose 8 heures en salle de classe Pour écouter des dépressifs chroniques, anachronique J'apprends par cœur jusqu'à en avoir des hauts le cœur Des dates des cartes qui existent plus des inconnus en équation J'entends que je joue mon destin mais il grandit sur vos erreurs On me réclame des notes avant d'avoir compris la leçon Je noirci des feuilles jusqu'à avoir les doigts qui saignent Je suis pas d'accord avec ce que je pense Puisque je pense ce qu'on me dicte Parler au passé Il n'y a que ça qu'on nous enseigne Et si je chuchote au futur Je prends un avertissement de conduite Alors j'écoute, je note jamais un mot plus haut que les autres Si je respire en transparence C'est pour qu'on ne puisse pas dire que c'est ma faute Je n'espère rien seulement passer entre les gouttes de merde Qui tombent un peu plus fort chaque jour sur un demain Bernie faudrait que je sois bon en tout Que je vous rende fier de m'avoir sans jamais posé de questions Sur vos actions contradictoires Mais moi quand je fonce dans un mur Je change ma putain de trajectoire vous ne faites rien Bientôt on devra ramper sur le fil du rasoir Quand il y aura plus rien à bouffer Quand il y aura plus d'eau pour tout le monde Quand on devra apprendre à vivre avec votre second degré Quand il n'y aura plus que nos larmes pour retenir les bombes Est-ce que ma moyennes générale m'aidera à ne pas suffoquer Dites moi (dites moi) Si je vous fuis les yeux Si j'incline souvent la tête Si mon écran de téléphone devient presque ma raison d'être C'est que je n'en ai pas et comme un voile de fumée Il m'aide à ne pas voir en face le monde que vous me détruisez Si je snap si j'Insta des bouts de vie et des photos de moi Si je like les autres et que les autres aussi me like Parfois c'est parce qu'on ne vit qu'au présent Qu'on évite de parler d'avenir c'est vous qui nous l'avez appris Il ne faut pas songer au pire J'vous emmerde, vous et vos envies d'envie Vous nous regardez de travers comme si vous aviez tout compris J'emmerde les rêves que vous avez pour moi Votre vision de la morale, vous êtes né là bien avant moi Tout ce que vous y faites est létal Si je vous fuis des yeux Si j'incline souvent la tête Si mon écran de téléphone devient presque ma raison d'être C'est que je n'en ai pas et comme un voile de fumée Il m'aide à ne pas voir en face le monde que vous me détruisez Si je vous fuis des yeux Si j'incline souvent la tête Si mon écran de téléphone devient presque ma raison d'être Un fragile garde-corps face au tombe que vous nous creusez Qui m'aide à masquer la colère que j'ai de vous voir l'ignorer