Se reposent

A qui veulent-ils faire croire que le monde sera toujours le même En soulevant quel espoir peut-on se coucher le sourire aux lèvres J'ai longtemps vu la peur J'ai longtemps bu la fièvre J'ai fait tellement d'erreurs J'ai perdu tant de rêve Sonne comme une revanche Sourire enfantin dans le même train De jour cette fois Vois les bonheurs tomber sur le chemin Depuis que je sais qu'ils naissent Je ne serai plus jamais le même Sonne l'heure de la trêve Je sais à quelle source coule l'ivresse Le temps du refrain À peine plus - Jamais trop tard Ce qui reste en nous quand l'autre part On garde ce que les gens y laissent - rien ne s'y oppose J'ai l'âge de lâcher du lest - L'âge de faire une pause Dans mon cerveau les haines se reposent Le temps d'un morceau Les mots s'y reposent Dans nos cœurs nos morts se reposent Nous donnent la force pour que nos envies jamais ne se reposent 23h et pas la force de rentrer Se coucher c'est accepter Accepter C'est faire des croix C'est tricher Appelle à l'aide grand-père Marcel Si tu voyais le monde Comme il a changé Tu serais perdu J'en serais enragé Je sais ce que tu dirais De lâcher ce maudit téléphone qui nous sépare Qui nous empêche de parler Moi je me souviens que d'une balançoire tu faisais un fou-rire J'ai appris dans tes mains À faire d'une cabane en bois une fabrique à souvenir J'ai appris dans tes yeux que se mentir c'est le pire Que pour survivre il faut dire non Et qu'être fort s'apprend pas dans les livres Et tout ce que je garde C'est pas de la magie C'est de la force qui agit J'entends ta voix j'entends Les machines J'entends l'hémorragie J'ai appris à être moi-même grâce à tant de morts Tant de spectres m'appellent à être fort Tant que bat ce cœur Plus de temps à perdre Trouve la paix quand la guerre sonne