Voisins

À la force des pieds et sans faire de manières Moi aussi, mon papa est né sur cette terre Y a vécu avant moi, y a connu ma mère Moi aussi, j'ai semé, j'ai retourné la terre À la force des pieds et sans faire de manières (À la force des pieds et sans faire de manières) À la saison propice, j'ai récolté les fruits De tant de sacrifices et tu l'as fait aussi Pourquoi? Surtout, comment et en vertu de quoi Faudrait-il que ce champ n'appartienne qu'à toi? (Faudrait-il que ce champ n'appartienne qu'à toi?) Si tu savais, copain, tout ce que tu me dois Tu laisserais du pain en passant derrière toi Et tu enseignerais à ta progéniture L'amour et le respect de ce coin de nature (L'amour et le respect de ce coin de nature) Au lieu de ça, ton fils, cette petite crapule Se glisse hors de la niche à l'heure du crépuscule Et retourne le champ avec sa grande bêche Capture mes enfants et s'en va à la pêche (Capture mes enfants et s'en va à la pêche) C'est pas que ça m'console, mais quand je suis colère J'imagine ta fiole une fois mise en terre Tu n'auras pas le temps d'commencer à flétrir Qu'on sera sur les rangs, tous là pour t'accueillir (Qu'on sera sur les rangs, tous là pour t'accueillir) Ce champ qui, par le haut, ne semble être qu'à toi Te semblera tout autre quand tu seras en bas Allez, va, sans rancune, je suis du genre patient Je te laisse les prunes, à chacun son moment Je te laisse les prunes (Je te laisse les prunes, je te laisse les prunes Je te laisse les prunes, je te laisse les prunes) À chacun son moment (à chacun son moment)