Vers les falaises

C'était le rêve de ma vie d'être avec toi tout le temps Et de voir tes yeux se remplir de larmes Et ta bouche extraordinaire, découvrir tes dents Pour couronner ton sourire Qui reposaient à mes blessures Je voulais qu'on invente notre bonheur T'écoutais parler et te regardait vivre C'était sublime Je traverse une frontière maintenant Moi, tu sais, j'ai l'habitude J'me promène souvent vers les falaises Il y a tant d'amour à donner De beaux chemins à écrire À épouser et déjà, c'est la fin J'ai peur de ma vie d'avant toi Je voulais une vie de famille Une vie d'amour, une vie de plaisir Une vie sensée, confiante et douce Tes plaisirs paisibles et non anticipée Et jouir comme un fleuve ou une montagne Va-t'en alors Peut-être un jour, tu comprendras Que je suis mieux que moi-même Et alors tu m'aimeras entièrement Et alors tu verras ce qui a beau et de pur à aimer Tu crois que je pleure, je ne sais même plus Peut-être qu'un jour À l'intérieur d'une autre organisation temporelle Je te rendrai heureux C'était beau de t'aimer Tu sais que nous deux c'était écrit Le bonheur nous entendait Notre amour était important pour l'univers Un jour, dans cette ville ou une autre On se retrouvera et on fera l'amour comme jamais Je m'appelle Nicolas Maury J'habite à 48 mètre carré Parisien, dans un quartier central Je pense à toi, qui a déposé tes clés dans ma boite à lettre À cette histoire, qui ne sera jamais du passé Et aux fakirs qui marchent sur du verre Jusqu'à de ne plus avoir mal Je ne suis ni un fakir, ni une diva Si je ne marche sur du verre Ce n'est ni pour autrui, ni pour être vu Ni pour un spectacle