Introduction : Deux criminels

Sombre est l'entente, entre deux êtres en transe Qui lentement s'enfoncent dans les ténèbres du tentant Les temps changent, tantôt une teinte sanglante S'étend sur l'âme tendue des descendants de Tantale Tant d'tords d'entrée, décor morne ancré Des corps d'hommes sans vie, les cœurs tonnent, sang frais Les carcasses n'les écœurent pas, les pleurs pareil Et leurs écueils parlent pour eux L'écarquillement des yeux, c'est fini L'âme, c'est l'écart qui manque entre l'mort et c'lui qui vit Ils l'ont appris en vite fait, quand l'vide s'est épris Du corps rempli d'verre, d'celle qui leur criait d'se tirer d'là Et depuis, d'abord menu larcin Car l'un sait que sans le sous même les plus saints finissent par tarir Deux frères d'armes, plus d'larmes mais ont juré d'jamais se trahir La mort n'leur semble plus qu'une faible plainte Le vice ne nait pas du néant Plutôt d'la malchance et d'la misère Vocifère s'ils t'étranglent Vaut mieux être vivant et dur, que mort et tendre Le vice ne nait pas du néant Plutôt d'la malchance et d'la misère Vocifère s'ils t'étranglent Vaut mieux être vivant et dur, que mort et tendre Pour un meilleur tarif, ils sont prêts à s'faire haïr À trancher dans la chair et les os Trop d'vols macabres, les transforment en oiseaux funestes du Zaïre Tout pour la Ferrari, d'idées basses s'composent leurs idéaux Passer des décombres, et des rats, à d'l'or et des draps d'satin Ça attire l'œil d'certains qui ne voient pas en eux qu'des scélérats La répression discrète préfère l'poignard au coup d'feu L'assassin silencieux préfère étouffer les braillards Que des bails hardcores Du kidnapping, au meurtre infantile, aux grands incendies, à la torture intensive Eux sont insensibles, l'insurrection semble impossible Et sur leur passage, même la faucheuse joue la docile Bientôt l'Etat s'associe ouvertement Un nouvel outil de pouvoir se met en marche Nos deux vermines en prennent les commandes Les deux reufs ont enfin trouvé leur place Le vice ne nait pas du néant Plutôt d'la malchance et d'la misère Vocifère s'ils t'étranglent Vaut mieux être vivant et dur, que mort et tendre Le vice ne nait pas du néant Plutôt d'la malchance et d'la misère Vocifère s'ils t'étranglent Vaut mieux être vivant et dur, que mort et tendre Une trentaine d'années, depuis l'début d'notre histoire, ont canné Des damnés, des condamnés sont devenus des deniers, on n'va pas l'nier Tous ces quidams dans le même panier Ils ont construit notre damier, voués à l'échec on leur a tous damé le pion Des égouts jusqu'aux palmiers, si on n'est pas les meilleurs C'est qu'on est les pires fumiers Nos crimes ont solidifié un empire, nous sommes les veilleurs sombres Sortir de la pénombre pour apprivoiser la grandeur De deux reufs à une armée, nous sommes la justice nacrée Nous étions d'simples brigands, maintenant à nous d'les châtier Palier la violence par la violence, elle seule à jamais notre alliée Alors c'est qui les fous à lier? Faites vous à l'idée qu'on mène la danse, pourtant perdu d'avance Sortir de c'te putride mouvance ne fait aucun sens Pour ceux incapables de sacrifier leur bienveillance À une sentence de saint, on a préféré vaincre sans repentance Le vice ne nait pas du néant Plutôt d'la malchance et d'la misère Vocifère s'ils t'étranglent Vaut mieux être vivant et dur, que mort et tendre Le vice ne nait pas du néant Plutôt d'la malchance et d'la misère Vocifère s'ils t'étranglent Vaut mieux être vivant et dur, que mort et tendre