Les viscères

Jamais plus vous n'aurez à faire la paix, Quand vous ne ferez plus la guerre Jamais plus vous n'aurez à vous parlez, Quand tout sera mis au clair, Jamais plus vous n'aurez à faire semblant, Quand vous serez transparent Jamais plus vous n'aurez à vous trahir, Quand vous serez solidaire En attendant la venue d'un nouveau messie sur terre Ou d'une machine à faire tourner le vent J'invite cordialement les foies et les coeurs à rester des viscères Et à tout le monde à finir la nuit vivant Jamais vous plus vous n'aurez à croire les faits, Quand il n'y aura plus d'histoire Et jamais vous ne pourrez vous cacher, quand on fera la lumière Jamais plus vous n'aurez à faire d'effort, Lorsque vous serez mort Jamais plus vous ne pourrez vous évadez, Quand vous serez libre et fier En attendant la venue d'un nouveau messie sur terre Ou d'une machine à faire tourner le vent J'invite cordialement les foies et les coeurs à rester des viscères Et à tout le monde à finir la nuit vivant Si jamais l'envi vous prenais L'envi du beau, l'envi du vrai Celui d'édifier quelque chose Envie qu'on s'bouge, envi qu'on ose Détourner le cour du destin Tenter de freiner le déclin Envi de croire en ce qu'on est Ne jamais dire jamais Ne rien d'attendre d'aucun dieu De quelqu'onque maniere Et s'arranger pour faire tourner le vent Quand vous irez, debout, la foi en vous. Et le coeur grand ouvert, Alors j'irais vous rejoindre en courant Ensemble on finira la nuit vivant