Les parenthèses

Les parenthèses Jean-Jacques Mouzac Ah! Ce qu'elles sont jolies Les douces parenthèses Que l'on met à la vie Et toutes ses fadaises Quand dans tes bras blotti Emu, je soupire d'aise Ah! Ce qu'elles sont jolies Les douces parenthèses Encore tout habillé Des tracas quotidiens Tes pas sur le palier Ton cœur contre le mien Ta bouche sur ma bouche Et puis bientôt plus rien Des bruits qui effarouchent L'hirondelle qui vient Quels tendres moments Volés à la tourmente A se faire des printemps Qu'il gèle ou bien qu'il vente A caresser la soie De ces beaux sentiments Brûler tout notre bois Oublier un instant Les chahuts de la ville Qui cognent à la fenêtre Ma carcasse d'argile Les doutes, les peut-être Respirer dans ton cou Le parfum des étoiles Te donner rendez-vous Et hisser la grand-voile Mais voilà que le temps Qui s'égrène à l'horloge Inexorablement M'arrache, me déloge De l'étreinte sereine Du sucre de tes mains Je refoule ma peine Tu seras là demain Elles seront jolies Les douces parenthèses Qu'on mettra à la vie Et toutes ses fadaises Quand dans tes bras blotti Je soupirerai d'aise Elles seront jolies Les douces parenthèses