Etoiles filées

Plongé dans divers songes comme lors des nuits d'été Embrassant l'unité brouillée qu'je forme avec le temps Une chaleur embrase mon être, apaise mes traits L'univers en est témoin: j'n'ai jamais été aussi calme Transcendé par une sorte d'énergie dans les airs, je m'abandonne à l'atmosphère J'erre entre introspection et fictions, mes pulsions n'ont jamais été aussi claires Par-delà-ma fenêtre je me perds Car attends, attends, attends, laisse-moi t'mettre le décor Une nappe bleue dorée sur les cieux, comme si dressée par les Dieux Adossé contre un lit rempli d'étoiles d'araignées que mes nuits ont tissées au fil de rêveries insensées, je garde espoir de n'jamais les voir filées Mon esprit les place dans mes écrits, je parsème leurs corps de ces poussières que je n'ose nettoyer Et si noyé je suis, c'est sous l'insouciance solaire de la simplicité qu'elles m'apportent Cette partie d'mon âme depuis ces toiles ressort Pour verser sur l'autel nocturne qui leur est consacré Une larme remplie d'innocence Pour qu'si un jour j'en perd l'essence Je puisse puiser dans cette source Et puis m'souvenir et comprendre en quoi tout fait sens Dès que la nuit tombe, je tombe avec elle J'ai passé tant de temps éveillé à ses côtés A rêver de comment je vois le réel Je ne veux plus vraiment savoir ce qui l'est Dès que la nuit tombe, je tombe avec elle J'ai passé tant de temps éveillé à ses côtés A rêver de comment je vois le réel Je ne veux plus vraiment savoir ce qui l'est Le silence, un vice que j'fréquente à contre-cœur lorsque S'élance mon imagination sur les chemins de la Nuit blanche, repère auquel j'ai développé une dépendance Immensément riche en nuisances J'entre en transe et dès lors je sens que mes pensées S'émancipent de mon contrôle et partent dans tous les sens Ces moments coulent comme un filet d'or J'ai choisi l'isolement de nuit car les raisonnés dorment Epuisés sont mes croyances et mes rêves Donc je les préserve dans ces étoiles d'araignées que je ne cesse De tresser, protection pour ne pas qu'ils soient blessés Ainsi, je les délivre lorsque moi-même je me livre à elles Chaque soir j'espère que ça sera chaque soir Quand j'vois du jaune-blanc sur le ciel noir Et dans l'euphorie de toute sorte de folies Des feux follets par milliers scintillent dans mes yeux miroirs Dès que la nuit tombe, je tombe avec elle J'ai passé tant de temps éveillé à ses côtés A rêver de comment je vois le réel Je ne veux plus vraiment savoir ce qui l'est Dès que la nuit tombe, je tombe avec elle J'ai passé tant de temps éveillé à ses côtés A rêver de comment je vois le réel Je ne veux plus vraiment savoir ce qui l'est Je créerai le mien